Le bénévolat au Secours Catholique, c'est tous les jours
À l’occasion de la Journée mondiale du bénévolat, le 5 décembre, nous voulions vous présenter ce qu'il représente pour le Secours Catholique de Lille. Nous avons échangé avec cinq de nos bénévoles sur leur vécu, leur engagement.
Lorsqu’on leur demande les raisons de leur engagement au Secours Catholique, celles-ci sont variées. L’envie de continuer à exercer auprès des autres pour Simone, ancienne infirmière, celle d’aider pour Sylvie, ancienne assistante sociale, ou encore le don de soi pour sœur Florence.
Mais une chose revient : l’envie de faire une action qui a du sens. Et c’est ce qui berce chaque bénévole dans leur quotidien.
D’ailleurs, lorsqu’ils définissent leurs actions au Secours Catholique, ils évoquent le travail d’équipe, la bienveillance, l’entraide, l’écoute et la convivialité.
Chacun exerce dans des domaines variés : l'accueil, l'écoute, l'accompagnement vers le retour à l’emploi, la recherche de logement, l'alphabétisation et aussi l'animation au sein de groupes de convivialité.
Étienne, nous parle de son activité bénévole dans la construction de meubles en carton. Il y élabore fauteuils, armoires, bureaux et décorations aux côtés des volontaires. Ces meubles sont destinés aux personnes dans le besoin ou donnés en mobilier de bureau aux antennes du Secours Catholique ou d’autres associations de la région. Cette activité exercée dans la convivialité et nécessitant peu de savoir-faire favorise les liens sociaux.
Leurs engagements leur ont permis de vivre des expériences fortes, qui suscitent souvent l’admiration des personnes qu’ils aident au quotidien.
Simone est tout simplement impressionnée par les familles monoparentales, exclusivement des femmes, qu’elle aide avec son équipe.
« Elles se retrouvent dans des situations incroyables et ont cette force de vouloir s’en sortir, cette vitalité, là où sincèrement, on baisserait les bras. Malgré les problèmes face auxquels elles sont confrontées, elles ont cette volonté de s’en sortir. »
On retrouve cette admiration chez Sylvie devant un homme toujours souriant et agréable alors que sa femme est fortement malade : « Cette dignité et le fait qu’à aucun moment ce monsieur ne se plaigne », lui ont donné une leçon de vie et lui ont fait prendre du recul sur sa situation personnelle.
« Lorsqu’on lui donne un ticket service, il est content, il vit dans de mauvaises conditions mais il est content car il ne vit pas dehors ».
Sœur Florence nous évoque cette femme de 79 ans qui suit le cours de français langue étrangère (FLE) depuis plusieurs années, certainement l’une des élèves les plus régulières. Lorsqu’elle la voit, « toujours contente de venir », à la différence des autres « qui viennent apprendre le français pour obtenir des attestations et pouvoir travailler en France, avec elle, c’est au-delà de ça ». « Au-delà de ce cours, elle vient pour ce temps d’échanges, de dialogue ».
C’est dans le même ordre d’idée que Bernard apprécie de : recroiser des personnes qu’il a aidées par le passé et voir qu’elles ont réussi à trouver un logement permanent alors qu’il y a quelques années il les avait aidées à trouver un abri temporaire, est un motif de satisfaction.
On se rend compte ici que les apports sont plus importants que ce qu’on pourrait penser et que chaque petite action, petit geste peut avoir un grand impact sur ces personnes.
« Un travail d’équipe, un fort soutien auprès des personnes sans qu’il n’y ait de jugement ... Il faut avoir la volonté d’aller vers l’autre, de se remettre en question, d’être dans l’ouverture, la bienveillance, ne pas rester seule et s’appuyer sur l’équipe », témoigne Simone. Pour Sylvie : « Le bénévolat au Secours Catholique c’est être tourné vers les autres. C’est avoir de la disponibilité et de l’écoute, être attentif ». Et pour Bernard : « Il y a un bel esprit, une bonne équipe. Quand on s’engage au Secours Catholique, il y a des liens qui sont forts entre nous, c’est une force. » explique-t-il pour qualifier son engagement.